Nous passons environ le tiers de notre vie à dormir. Loin d’être anecdotique, le sommeil est indispensable à notre santé. Qu’est-ce que le sommeil ? Pourquoi faut-il bien dormir ? Et quels sont les risques d’un sommeil de mauvaise qualité ? On vous dit tout sur cette fonction physiologique nécessaire et précieuse.
Qu’est-ce que le sommeil
et pourquoi dort-on ?
Le sommeil, c’est tout simplement le repos optimal, celui qui sert à la récupération physique et mentale. Quand on dort bien, notre organisme peut assurer son bon fonctionnement. Bien dormir est donc indispensable pour une santé de qualité.
C’est vrai pour le système immunitaire qui crée des anticorps quand on dort. C’est aussi vrai pour nos fonctions cognitives comme la mémorisation par exemple, qui s’active pendant la nuit. Par ailleurs de nombreuses fonctions physiologiques se calent sur le rythme jour-nuit, qu’on appelle le rythme circadien. La faim et la satiété par exemple, sont dépendants de l’alternance veille-sommeil.
Chez l’enfant, le développement cognitif est lui aussi lié à un bon sommeil. Pour bien grandir, il faut donc bien dormir !
Qu’est-ce qu’une bonne nuit de sommeil ?
Et bien ça dépend ! Un adulte doit dormir entre 7h. C’est une moyenne qui cache des différences individuelles. Certains gros dormeurs ont besoin de 9 à 10h par nuit et d’autres petits dormeurs se contentent de 6 h pour être frais et prêts à affronter une nouvelle journée. L’âge joue également sur nos besoins de sommeil. Enfant, on a besoin de 12h, adolescent, seulement de 9h. A partir de 40 ans, on note souvent une dégradation de la qualité de sommeil et une multiplication des réveils nocturnes à mesure que l’on avance en âge.
Les différents cycles du sommeil
Chaque nuit est composée de 3 à 5 cycles d’1h. On commence chaque cycle par un sommeil léger qui glisse de plus en plus vers le sommeil lent et profond. Le cerveau fonctionne alors au ralenti. Et c’est là que l’organisme récupère le plus. En fin de cycle, on passe sur le sommeil paradoxal, dans lequel le corps est inerte mais le cerveau fonctionne intensément. C’est la phase durant laquelle on rêve. Au fur et à mesure de la nuit, les phases de sommeil profond sont de moins en moins longues, car on a de moins en moins besoin de récupérer.
Quelles sont les conséquences
d’un mauvais sommeil ?
On dort désormais 6h55 en semaine (1). C’est en moyenne 1h30 de moins qu’il y a 50 ans (1) alors que nos besoins physiologiques restent les mêmes !
A très court terme, le manque de sommeil perturbe nos facultés d’attention et de concentration, ce qui peut être dangereux dans certaines situations. Notamment en voiture où la somnolence est l’une des principales causes de mortalité sur les routes. (2)
Chez l’enfant, la privation de sommeil perturbe le développement cognitif et peut entraîner par exemple de l’hyperactivité.
Chez l’adulte, il augmente les risques de diabète et d’obésité. En effet, l’hormone de la satiété, la leptine, est secrétée pendant le sommeil.
Des études montrent aussi que des nuits courtes (moins de 6h) augmentent le risque de maladies cardiaques ou d’AVC, d’irritabilité, de troubles dépressifs, d’infection…
Bref, une petite nuit de temps en temps, ça va… De trop courtes nuits tout le temps, cela fait des dégâts.
Quelques conseils pour un bon sommeil
Pour chouchouter son sommeil et profiter au maximum de bonnes nuits récupératrices, voici quelques conseils.
On respecte son rythme. Il y a les couche-tôt et les couche-tard. Mieux vaut respecter son horloge biologique naturelle et se mettre au lit peu de temps avant qu’on se mette à bâiller…
On évite les écrans 1 h avant de dormir. La lumière bleue des écrans perturbe l’endormissement.
On mange un dîner léger et nourrissant. Au moins 2 h avant de se coucher, on mange un repas rassasiant (féculents par exemple) mais facile à digérer (on évite viandes et excitants comme l’alcool ou le café).
On se met en condition. Dans une chambre fraîche (idéalement 18°C), calme, avec peu d’appareils électriques. Et si, pour bien dormir, on a besoin d’avoir une activité physique régulière, on évite de pratiquer du sport le soir, sous peine de retarder l’endormissement.
Et… parfois même en respectant scrupuleusement ces bonnes pratiques, rien n’y fait, le sommeil ne vient pas (ou les insomnies s’enchaînent). En cas de troubles du sommeil persistants, il est essentiel d’en parler et demander conseil à son médecin.
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